En premier lieu, il est important de rappeler que la Lune se situe à très exactement 384 467 kilomètres de notre planète, la Terre.
Néanmoins, cette distance varie généralement en fonction de la position de la Lune sur son orbite.
Ainsi, la distance qui sépare notre planète de son satellite naturel oscille entre son périgée et son apogée, soit respectivement entre 363 104 et 406 696 kilomètres.
Par ailleurs, la Lune ne cesse de s’éloigner de la Terre. Chaque année, elle est plus lointaine de 3,2 centimètres. Certains scientifiques estiment qu’il s’agit en réalité d’un éloignement de l’ordre de 3,8 centimètres par an.
Dans l’univers, cette distance ne représente rien. Mais elle est tout de même à considérer, en raison de l’influence de la Lune sur certains mécanismes terrestres, à l’image des marées !
Aller sur la Lune : combien de temps ça prend ?
Pour déterminer le temps nécessaire pour se rendre sur la Lune, il faut s’intéresser à l’appareil dans lequel est effectué ce trajet hors de notre atmosphère.
Et surtout à sa vitesse. À la vitesse de la lumière, une seconde pourrait suffire.
Il faut savoir que les phases de décollage, mais surtout d’atterrissage sont très gourmandes en temps.
Elles déterminent ainsi la durée totale du trajet, si on décide d’en tenir compte.
Les voyages habités
La mission Apollo 11, la première à avoir posé le pied sur la Lune, a mis quatre jours et sept heures pour effectuer le trajet qui sépare la Terre de son satellite.
La croisière vers la Lune durait une soixantaine d’heures, et les deux astronautes à bord (Buzz Aldrin et Neil Armstrong) ont passé plusieurs heures en orbite lunaire avant de se poser. Cette mission s’est déroulée en 1969.
Aujourd’hui, la conquête spatiale a grandement avancé et les visites dans l’espace sont très récurrentes.
Les appareils dont nous disposons sont donc susceptibles d’aller encore plus vite.
Par la suite, plusieurs missions Apollo se sont rendues sur la Lune pour y prélever des échantillons, jusqu’en 1972.
La NASA prévoit par ailleurs de lancer une nouvelle mission habitée en direction de notre satellite naturel dans les années à venir (vers 2020, plus précisément).
Les programmes spatiaux prévoient aussi de partir à la conquête de Mars via des bases lunaires, qui sont aujourd’hui en cours d’étude.
Les engins et sondes spatiales
Nous avons conçu des engins rapides, qui voyagent seuls.
Par exemple, la sonde New Horizons, envoyée en 2006 par la NASA, voyageait à la vitesse de 58 000 kilomètres par heure.
Ainsi, elle est arrivée sur la Lune en seulement huit heures et trente minutes.
La sonde solaire Helios 2 est l’engin spatial le plus rapide conçu par l’homme.
Il voyage à la vitesse de 252 792 kilomètres par heure.
Cela lui prendrait donc environ une heure et trente minutes pour atteindre notre satellite naturel.
D’autres engins spatiaux non habités ont atteint la vitesse de 58 000 kilomètres par heure, et moins.
Les fusées et autres appareils spatiaux ne présentent pas les mêmes technologies ni les mêmes capacités.
La nature de leur mission (transport, exploration, etc.) modifie indéniablement leur poids et leurs équipements.
La sonde Helios 2 a pour mission d’explorer le cosmos pour nous apporter un maximum d’informations.
Elle est très légère et file à une vitesse que les êtres humains n’ont jamais connue !
Et avec nos moyens terrestres ?
Avec une voiture lancée en ligne droite et à 100 kilomètres par heure, le voyage vers la Lune prendrait exactement 160 jours (un peu plus de cinq mois), ou trois mois à une vitesse de 130 kilomètres par heure.
Avec un avion à réaction, dont la vitesse avoisine 900 kilomètres par heure, le voyage prendrait environ dix-huit jours.
À pied, et donc à la vitesse de 4 kilomètres par heure, il nous faudrait marcher durant onze années sans nous arrêter pour atteindre la Lune depuis la Terre.
En vélo, à la vitesse de 30 kilomètres par heure, ce trajet prendrait une année et cinq semaines entières.
Avec les fusées actuelles, capables de voyager à 40 000 kilomètres par heure, ce voyage dans l’espace ne prendrait qu’une journée.
Bien entendu, il n’est clairement pas possible de se rendre sur la Lune à pied, en vélo ou même en voiture.
Cependant, ces données théoriques nous aident à mieux visualiser la distance qui nous sépare de notre satellite naturel, la Lune.
Ce qu’il faut retenir
La durée nécessaire pour rejoindre la Lune depuis la Terre varie donc en fonction de l’appareil utilisé.
Mais aussi de sa technologie et du fait qu’il soit habité ou non.
La conquête se poursuit et l’innovation spatiale s’améliore et se perfectionne toujours plus. Si la NASA compte effectivement envoyer un nouveau vol habité vers la Lune, nous aurons une idée plus précise des capacités actuelles de nos engins.
Dans tous les cas, cela ne prendra pas plus de quelques jours.